Bonjour Sylvia ! Peux-tu te présenter ?

« Je suis éleveuse laitière depuis presque 20 ans, et adhérente à l’APBO depuis sa création ! Après l’obtention d’un Bac Pro et d’un BTS en productions animales, j’ai été assistante qualité et logistique pendant 3 ans chez un négociant en céréales. Et à 24 ans je me suis installée sur une ferme proche du Mans.

Je dirige aujourd’hui l’exploitation et une équipe de 4 personnes : Alexandre, 24 ans, salarié à temps plein et multi-tâches, ainsi que Dominique, Eliane et Dominique, tous les 3 salariés à temps partiels de respectivement 64, 71 et 68 ans ! Des aides précieuses, avec des tâches bien définies telles que la traite, l’alimentation et la surveillance des veaux et génisses. Une belle petite équipe, qualifiée, fiable et disponible. 

Nous produisons 650 000 litres de lait chaque année, avec 70 vaches laitières. »

 

Comment ton exploitation est-elle organisée ?

« La priorité a vraiment été donnée au confort des animaux et des éleveurs. De gros travaux d’aménagement ont été menés dans ce sens. Par exemple la salle de traite dispose d’un plancher amovible, nos bidons sont sur roulettes, nous sommes équipés d’un taxi-lait et les cases des veaux sont surélevées, il y a des rampes d’accès partout sur l’exploitation… L’idée était de créer un confort et une bonne énergie au travail pour que l’équipe s’y sente bien. Nous nous retrouvons aussi lors de petits-déjeuners les jeudis matin, lorsque c’est possible. Cela permet de se retrouver en équipe, de partager nos quotidiens, de faire le point sur les missions en cours… Et ce n’est jamais une perte de temps de rassembler tout le monde.

Aujourd’hui l’objectif est de faire durer cette exploitation, de bien produire avec ce qui a été mis en place, et de tirer des revenus pour tout ce petit monde. »

 

Concernant l’alimentation des animaux, comment procédez-vous ?

« L’exploitation s’étend sur 110 ha. Outre la surface dédiée au pâturage des vaches, nous produisons sur la ferme différentes cultures destinées à nourrir les troupeaux : orge, triticale, luzerne, maïs. Seul le tourteau de colza non OGM est acheté pour compléter les besoins des rations.

Les terres étant sableuses, l’irrigation du maïs est un vrai sujet ici. J’ai ainsi fait le choix de diminuer la part de maïs ensilage en augmentant la part d’herbe dans la ration, sous forme d’ensilage ou d’enrubannage (2/3 d’herbe et 1/3 de maïs). En parallèle, j’ai investi dans des sondes capacitives nous permettant de savoir quand irriguer pour éviter la surconsommation d’eau. Résultat : nous avons diminué de plus d’un tiers notre consommation ! »