Bonjour Nicolas ! Peux-tu te présenter ?

Je suis Nicolas Pottier, éleveur installé en Mayenne à proximité d’Evron – où sont fabriqués les fromages mini Babybel. Mon exploitation se concentre principalement sur l’élevage laitier, avec à côté, de la production de céréales et de viande bovine.

Je suis marié, père de 3 enfants, membre d’associations scolaire et sportive, membre d’une CUMA, conseiller de territoire et administrateur participant aux Commissions Bio et Stratégie de l’APBO… Ce qui me fait des journées bien remplies ! Heureusement je peux compter sur l’aide de mon père et d’un salarié à temps partiel.

 

Comment s’est passée votre installation ?

Il y a 6 ans, après 17 ans d’expérience comme Conseiller dans un centre de gestion, j’ai repris l’exploitation de mon père lors de son départ en retraite. La production était alors en conventionnel mais intégrait déjà certaines pratiques proches du bio. L’opportunité d’une conversion s’est alors faite naturellement, en cohérence avec ma vision et mes convictions… mais non sans quelques difficultés, notamment liées aux aléas climatiques de ces dernières années.

L’autre défi de cette installation a été la recherche d’autonomie. Etant seul, il m’a fallu mettre en place quelques aménagements, à commencer par un robot de traite pour limiter l’astreinte et garder du temps pour mes différents engagements. De même, pour l’alimentation animale je fonctionne en autonomie, avec du pâturage tournant dynamique, que je complète avec de la luzerne déshydratée et des mélanges de céréales produits sur la ferme. La prochaine étape de cette recherche d’autonomie sera l’installation de panneaux photovoltaïques, qui me permettront de produire et revendre de l’énergie.

 

Quelles sont les singularités d’un élevage Mon BB Lait ® Bio ?

La démarche Mon BB Lait ® répond déjà à plusieurs critères du cahier des charges Bio, tel que le pâturage. Sur ce point la nuance repose sur le fait que le cahier des charges Mon BB Lait demande un accès aux pâturages au moins 150 jours par an, tandis que le cahier des charges bio demande une mise au pâturage dès que cela est possible. Plus largement, nous nous engageons à ce que les veaux et les génisses puissent aussi avoir accès aux pâtures et à des parcours extérieurs. L’alimentation animale doit quant à elle être 100% française. Enfin sur le plan sanitaire, nous devons limiter au maximum les traitements antibiotiques.