Bonjour Cyril ! Peux-tu te présenter ?
J’ai 32 ans, et je suis installé depuis 5 ans et demi sur la commune de Courbeveille, dans le sud du Maine. Après avoir passé 5 ans en GAEC avec mes parents aujourd’hui à la retraite, je dirige désormais l’exploitation familiale avec un salarié à mi-temps, et un apprenti. Nous produisons environ 950 000 litres de lait chaque année, grâce à nos 100 vaches laitières.
En quoi le cahier des charges Mon BB Lait rejoint-il tes valeurs et tes pratiques ?
J’ai toujours souhaité améliorer mes pratiques. Dès mon installation en 2019, nous avons décidé de développer l’atelier laitier, en construisant un tout nouveau bâtiment de traite, équipé de panneaux solaires en autoconsommation. Nous y avons notamment installé un plancher mobile, permettant d’adapter la hauteur du sol, et ainsi améliorer notre confort de travail. Et oui, il n’y a pas que le bien-être des animaux, il y a aussi le bien-être des éleveurs.
Pour les animaux, nous avons aussi conçu ce bâtiment en l’ouvrant au Nord et au Sud, de façon à laisser passer la lumière et l’air. Les logettes sont également équipées de matelas recouverts de paille broyée, très confortables pour nos vaches. Nous leur avons par ailleurs installé des brosses à différents endroits du bâtiment.
Tu es conseiller de territoire depuis décembre : qu’est-ce qui t’a donné envie de prendre cette fonction ?
Je n’étais jusqu’alors pas engagé dans d’autres organisations extérieures. C’est pourquoi lorsque l’on m’a proposé cette fonction, j’ai accepté. Pour moi c’est important de soutenir notre groupement d’éleveurs et d’être structuré en OP. Cela m’intéressait de savoir comment cela se passe de l’intérieur, de comprendre nos sujets et où nous allons, par exemple sur les volets gestion des volumes, négociations…
Même si cela reste récent, le rôle de conseiller de territoire correspond à ce que j’imaginais : cela ne me prend pas beaucoup de temps, j’ai un lien avec les éleveurs à proximité de chez moi, et cela ne m’a pas demandé trop d’effort pour m’imprégner des sujets.
Selon toi, que signifie être conseiller de territoire ?
Mon rôle est d’être un relais d’information : en informant les producteurs des choix opérés, et en partageant aux administrateurs de notre OP les différentes réalités des éleveurs de mon territoire. C’est ce qui nous permet d’essayer d’être le plus juste possible dans les décisions prises pour notre collectif, et de nourrir les idées pour continuer à aller de l’avant.
Pour autant, je m’attache à ce que ces décisions ne viennent pas complexifier notre cahier des charges et nos pratiques d’éleveurs. C’est essentiel de rester positif et cohérent avec la réalité du terrain pour maintenir les adhérents de notre OP, et attirer les futurs installés…